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je reve trop
7 décembre 2005

La dictature de la norme

Ne rougissons pas de nos tares congénitales, misères temporelles et autres semelles trouées ! Notre société ne veut pas voir traîner les trisomiques au-delà de ses ornières aseptisées. Elle refuse de voir les mongoliens "hors-circuit". Aussi cette société composée de gens responsables qui ne jurent que par le salaire mensuel veut mettre les débiles mentaux au travail...

Façon commode de se débarrasser de ses éléments improductifs en les casant dans les usines, justement... Les mongoliens font tache. Du matin au soir, ils sont mongoliens et nous le montrent non sans une certaine indécence dans les rues où ils passent avec rires et fracas. Mais un mongolien que l'on a mis au travail, n'est-ce pas un peu lui débrider les yeux, le rendre légèrement plus beau, plus sortable ?

Faire travailler les trisomiques, voilà la nouvelle lubie ridicule de notre société incapable de regarder en face la mort, l'infirmité, la laideur. Non le travail ne rendra pas les trisomiques moins trisomiques. Cela les rendra peut-être un peu moins visibles dans nos rues, cela donnera peut-être meilleure conscience aux humanistes à la gomme qui ne supportent pas que certains de leurs semblables soient si dissemblables, que les "humains ratés" existent encore en 2005, mais aucun de ces mirages sociaux chers aux obsédés du salut par l'économie ne pourra me faire croire que les trisomiques sont faits pour participer à nos messes figées, singer nos savantes comédies, se raidir dans nos cols de comptables.

Ce qui fait la gloire des trisomiques, c'est que leurs éclats de rire troubleront toujours nos républiques solennelles.

Raphaël Zacharie de Izarra

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Commentaires
R
1 - LE POISON DE LA PASSION<br /> <br /> Je hais et fuis toute passion. La passion est délétère, funeste, vénéneuse, elle rabaisse au lieu d'élever. La passion est pure animalité. Je n'aspire qu'à la sérénité des hauteurs désincarnées. De ma vie je n'ai jamais éprouvé aucune passion et souhaite à tout prix éviter cet écueil stérile qui empêche toute progression en général, et particulièrement en direction de mes chères étoiles. <br /> <br /> Passion est perte de temps, d'énergie, du sens de la marche. Égarement terrestre, la passion est un chemin semé de bûches de Noël... Qui mène droit au gouffre !<br /> <br /> La passion est la raison des fous. Sage, avisé, plein de bon sens, d'esprit, je chemine loin de ces sentiers que vous empruntez, vous les marcheurs aux semelles embrasées. Je me moque de vos "passions", des railleries qui s'y mêlent, de vos ailes qui bourdonnent comme des flammes, infernales. Ce qui me porte est bleu et non rouge.<br /> <br /> Vous vous croyez pleins de braise sacrée parce que vous êtes habités par des passions, alors qu'en vérité vous êtes aussi vides que des coques de noix brisées. Le ver ronge le fruit du dedans et laisse l'écorce. Vous brûlez certes, comme brûle la coquille une fois la pulpe extirpée... La passion ridiculise.<br /> <br /> Vous brûlez votre huile, tandis que je conserve mon essence.<br /> <br /> Pendant que vous faites de longues glissades en formes de cercles sur vos espaces vicieux, poussés par vos artifices endiablés, portés par vos spores miasmatiques et hallucinogènes, enivrés par vos sports acrobatiques, aveuglés par vos feux multicolores, vous les passionnés, moi je monte. <br /> <br /> Je monte, simplement escorté par ce vent raisonnable que vous haïssez tant et qui n'est autre que le souffle pur de l'esprit.<br /> <br /> 2 - LA PASSION : LE GRAND MALENTENDU<br /> <br /> La "passion", quête contemporaine vaine, imbécile et aliénante est un filon récent inventé par les marchands de lessive. Ce terme est l'un des plus galvaudés de la langue française. D'autant plus vide de sens qu'il est prononcé dix fois par jour par les sots pour un oui ou pour un non. Passion de la moto, passion des timbres-postes, passion de l'amour... Tous les aspects de la vie quotidienne sont susceptibles d'être mis dans le cadre flatteur de la "passion", uniformisés par cette nouvelle norme de plus en plus stricte, impérieuse. Entrée en vigueur depuis quelques décennies, la passion est le refuge ultime de l'esprit vulgaire.<br /> <br /> Victimes du discours dictatorial, les êtres les plus ordinaires, les plus médiocres, mais surtout certains beaux esprits incapables d'échapper à l'insidieuse oppression s'empressent de clamer à tous vents être nécessairement, totalement, impérativement "passionnés". Comme si ne pas l'être constituait la plus honteuse des tares...<br /> <br /> Pas un pour railler cette mode risible de la "passion" et oser affirmer vouloir demeurer serein, loin des tourments frelatés de la "passion" telle qu'elle est définie, ressentie, espérée par l'ensemble des esprits contaminés. <br /> <br /> La "vraie" passion d'ailleurs n'existe pas. Ou rarement.<br /> <br /> Les professionnels de la publicité ont créé ce phénomène contemporain de la passion. Pour vendre des casseroles, des automobiles ou de la salade verte, ils ont fait pénétrer dans les esprits l'idée saugrenue mais efficace de la passion. La passion est associée à la femme d'une manière assez répandue, et à l'amour beaucoup plus généralement : les meilleurs arguments pour écouler la camelote des grands industriels inoculant leurs mensonges matérialistes à travers les différents organes de presse.<br /> <br /> Tout comme le patriotisme a été sinon initié, du moins récupéré par les marchands de canon pour enrichir une poignée d'abjects empereurs de l'industrie lourde, la "passion" telle qu'elle est admise de nos jours est une forme dégénérée de sentiments élevés (et d'ailleurs assez obscurs à l'origine, étant donné la rareté et le caractère délétère, funeste de la passion véritable), qui fait des millions de victimes consentantes dans la société d'abrutis où nous vivons.<br /> <br /> Textes de Raphaël Zacharie de Izarra<br /> raphael.de-izarra@wanadoo.fr<br /> 2, Escalier de la Grande Poterne<br /> 72000 Le Mans<br /> FRANCE<br /> Téléphone : 02 43 80 42 98<br /> Freebox : 08 70 35 86 22
H
Pourquoi critiquer ce travail des trisomiques ? As-tu un trisomique dans ta famille, en connais tu vraiment un, pour faire ce constat ridicule ?<br /> Ne t'est-il pas venu à l'esprit l'idée que certains trisomiques VEULENT travailler, faire comme tous ceux qui les entourent ? Mon frère est trisomique, et son plus grand plaisir est de rendre service, de travailler avec d'autres personnes ... <br /> Peut-être que la société fait cela pour les raisons que tu invoques (mais qui sont un peu trop radicales à mon goût), mais il faut voir le côté positif : les trisomiques en seront surement satisfaits, dans LEUR effort de NORMALITé. <br /> <br /> merci
C
Un petit Prozac, et au lit...<br /> <br /> Le Mans... Le roman comique... Scarron... <br /> Tous n'ont pas quitté la ville... Comment va mademoiselle la Caverne ? <br /> <br /> Amicalement... si j'ose dire... CFLC<br /> <br /> PS : l'impératif dans un texte m'écorche le scrotum...
R
L'INSIGNIFIANCE DE LA PIERRE<br /> <br /> Blanchir des cathédrales noircies, reconstituer dans l'esprit des époques révolues des monuments en péril conçus il y a deux, quatre, cinq siècles, mille ans par des architectes morts et depuis longtemps réduits en poussière, mettre des béquilles à des châteaux de toute façon voués à la disparition, faire des moulages de têtes perdues... A quoi bon toutes ces gesticulations de restaurateurs éblouis par des illusions de grandeur ? Recoller les morceaux érodés du patrimoine historique vaincus par le temps : vaine mission ! <br /> <br /> Notre siècle plus que tous les autres sacralise le passé. Cela est sot, cela est profane, cela est superflu. L'essentiel n'est-il pas d'admirer ce qui est vif, proche, présent ? Ce qui doit être respecté, n'est-ce pas la chair plus que la pierre ? Ce qui doit être glorifié, n'est-ce pas le coeur palpitant mieux que les crânes jaunis ? Ce qui doit être vécu, n'est-ce pas notre quotidien plutôt que par procuration ces chimériques âges d'or des anciens ?<br /> <br /> Que vaut un vitrail de cathédrale devant un souffle humain ? Les "trésors" médiévaux tombent en ruine, et alors ? Faire tant d'histoire pour restaurer les ouvrages du passé, quelle onéreuse indécence ! Je ne crois pas au poids hypertrophié que le passé donne aux choses. Ce qui fait le prix des cathédrales, des pyramides égyptiennes ou même de la Tour Eiffel, est-ce véritablement leur lignes, leurs dureté, leurs hauteurs ou bien simplement leur âge ?<br /> <br /> Hier le centre Beaubourg à Paris était considéré comme un ratage. Aujourd'hui on commence à le regarder d'un oeil bienveillant. Demain ce sera une merveille.<br /> <br /> Les cathédrales ne valent rien. Les pyramides sont caduques. La Tour Eiffel se fout du monde entier. En vérité la vie est dehors, au soleil, sous la pluie, dans le vent, parmi la foule des hommes, loin des pierres, au coeur de nos viscères, au fond de nos âtres, sous nos draps, tout proche de nos pieds, dans le creux de nos paumes, au bout de nos lèvres, à deux doigts de nos cheveux. La vie est là, dans les détails les plus banals, les plus insignifiants de nos journées. Le reste n'est qu'artifice de pierre et de métal.<br /> <br /> Blanchissez vos cathédrales, restaurez vos monuments, sondez vos pyramides, moi je contemple l'escargot sous sa coquille frêle qui mollement, de son pied unique glisse sur ma feuille de salade, plein d'un baveux, universel, vivant mystère.<br /> <br /> Raphaël Zacharie de Izarra<br /> 2, Escalier de la Grande Poterne<br /> 72000 Le Mans<br /> Tél : 02 43 80 42 98 <br /> raphael.de-izarra@wanadoo.fr
R
Je prétends que le mouvement de révolte de nos banlieues est fondé. Pour autant je ne cautionne pas les violences ni d'ailleurs les crémations de véhicules, qu'elles soient symboliques, politiques ou crapuleuses. Je soutiens simplement tout ce qui réveille les consciences, ébranle les coupables inerties. Toute société est vouée à progresser, rien n'est jamais figé en ce monde, perpétuel mouvement des animés comme des inanimés (même les pierres changent, bougent, évoluent à l'échelle géologique). <br /> <br /> Quoi qu'il en soit, le temps seul nous dira ce qu'il en est à propos du mouvement de révolte des banlieues... Je suis prêt à faire mon mea culpa si nécessaire.<br /> <br /> Raphaël Zacharie de Izarra<br /> <br /> 1 - LES FLAMMES DE LA RAISON<br /> <br /> Il me semble que la crémation des moyens de locomotion généralisée dans les banlieues du pays est le signe d'un grand bouleversement social, un mouvement de fond qu'une stupide répression policière ne saurait éteindre. Je ne cesse d'entendre que brûler des voitures, ça n'est pas une solution pour résoudre les problèmes des jeunes de banlieue...<br /> <br /> Justement, je pense que c'est une solution. Sans ces heurts spectaculaires (toucher à la tôle sacrée du français moyen, ça choque toujours l'opinion publique sensible à la préservation de ses joujoux favoris), comment faire avancer les choses, faire prendre conscience aux privilégiés des centres villes et des campagnes de la gravité de la situation dans les banlieues ? Brûler des voitures est, à mon sens, la meilleure solution pour faire bouger les choses, contribuer à faire changer les mentalités, secouer les consciences endormies. Brûler une voiture est certes répréhensible sur le plan strictement légal, mais c'est précisément avec ce genre de geste illégal, acte fondateur par excellence du pionnier social participant au progrès humain, qu'évoluent nos sociétés. <br /> <br /> Mieux vaut faire une révolution en brûlant des voitures plutôt qu'en portant des têtes coupées sur des piques. Brûler des voitures est par conséquent un acte potentiellement héroïque, pour peu que cela débouche sur une amélioration de la vie des révoltés, une capitulation du pouvoir qui reconnaîtra par la suite la révolte comme un légitime soulèvement des banlieues contre l'injustice sociale. <br /> <br /> C'est ainsi qu'évoluent les mentalités, que se fait le progrès social : en pratiquant la désobéissance civile, en manifestant illégalement contre le pouvoir. Aujourd'hui conspués, demain qui sait si les brûleurs de voitures ne seront pas honorés par les mêmes qui les condamnent actuellement ? Comme les porteurs de têtes coupées de 14 juillet 1789 sont de nos jours acclamés. La crémation des voitures de banlieue, c'est leur 14 juillet à eux. Leur révolution est en marche. C'est en se rebiffant de la sorte contre l'ordre social inique que progresse toute société. Aujourd'hui les mentalités ont évolué, dans sa grande majorité le peuple ne verse plus le sang pour se faire entendre, il brûle des voitures, brise du mobilier urbain. N'est-ce pas déjà un énorme progrès par rapport aux révoltes barbares du passé ? De nos jours même les plus enragés des insurgés des banlieues respectent la vie humaine. Plus civilisés que nos aïeux, ils se révoltent avec les moyens appropriés à leur portée : l'incendie de voitures. Où est leur crime ? Leur combat me semble parfaitement légitime. A leur place, ne réagirions-nous pas de même ? Pour avoir vécu dans la banlieue et côtoyé un peu ses habitants, je comprends leur révolte. <br /> <br /> Vive la révolution, vivent les âmes éveillées !<br /> <br /> Raphaël Zacharie de Izarra<br /> <br /> +++++++<br /> <br /> 2 - A MES DETRACTEURS POLITIQUEMENT FRILEUX<br /> <br /> On ne fait pas l'Histoire sans casser des oeufs. <br /> <br /> J'ai dit "LA MAJORITE des révoltés de la banlieue respectent la vie humaine". Je n'ai pas fait des cas particuliers une généralité. Les émeutiers dans leur ensemble ne massacrent pas leurs semblables, ils brisent les carreaux, brûlent la tôle, font trembler le béton et les bonnes consciences. Il y a certes des brebis galeuses parmi ces insurgés, qui n'hésitent pas à s'en prendre violemment aux personnes, discréditant le mouvement de révolte. Ceux qui ont commis ces crimes doivent de toute façon être arrêtés et châtiés. <br /> <br /> A ceux qui insistent pour rétorquer sur tous les tons que brûler des voitures n'est pas une solution, je réponds que si justement, je crois que brûler des voitures est une solution (une parmi d'autres d'ailleurs) et j'ai expliqué pour quelle raison dans mon texte précédent. Il n'y a que par ce moyen, spectaculaire et périlleux mais efficace en termes de retentissement médiatique, que les révoltés de la banlieue pourront obtenir gain de cause. L'Histoire a toujours donné raison aux insoumis qui s'insurgent contre l'injustice établie en ordre étatique.<br /> <br /> Raphaël Zacharie de Izarra<br /> <br /> +++++++<br /> <br /> 3 - APPEL A L'INSURRECTION DES BANLIEUES<br /> <br /> Ému par la gravité et le caractère révolutionnaire des événements sociaux qui agitent actuellement le pays, je m'adresse aux "fauteurs de troubles" en termes solennels. <br /> <br /> J'en appelle à la poursuite acharnée de la rébellion, à la résistance héroïque face à l'oppresseur étatique. Cependant, convaincu que pour être légitime, tant sur le plan éthique que politique, le droit des populations au soulèvement contre l'injustice sociale doit s'établir sur des fondements moraux élevés, les moyens mis en oeuvre pour parvenir à cette fin ne doivent pas contredire cette exigence morale. Aussi je m'en remets aux bonnes volontés et incite les insurgés à abandonner leurs méthodes archaïques. Violence et bris de biens publics et privés doivent être proscrits au profit d'une attitude résolument pacifique et non-violente. Mais toujours ferme, déterminée. Je propose de grandes marches pacifiques avec encerclements des établissements républicains sensibles tels que Palais de l'Élysée, Préfectures, postes de police. <br /> <br /> Pacifique, cet appel à l'insurrection n'en demeure pas moins réel. <br /> <br /> Marches militantes et sièges des établissements publics non-violents mais éminemment séditieux, hautement subversifs. Le pouvoir doit fléchir sous la volonté souveraine du peuple. Tant que les décideurs aux commandes de l'État n'auront pas capitulé face au souffle juste de la révolte populaire, j'engage à la persévérance, voire à l'entrée officielle ou clandestine en résistance des éléments les plus combatifs, les plus braves selon la tournure que prendra le soulèvement, et ce afin de faire triompher la cause. Je rappelle avec insistance que les moyens engagés pour poursuivre la lutte, qu'ils soient individuels ou collectifs, officiels ou clandestins devront toujours être non-violents, pacifiques, respectueux des biens et de la sécurité d'autrui.<br /> <br /> Courage camarades, la victoire est au bout de la rue ! Le peuple vaincra ! Vive la révolution, vive la justice, vive la liberté !<br /> <br /> Raphaël Zacharie de Izarra, Le Mans, le 10 novembre 2005<br /> <br /> Raphaël Zacharie de Izarra<br /> 2, Escalier de la Grande Poterne<br /> 72000 Le Mans<br /> Tél : 02 43 80 42 98 <br /> raphael.de-izarra@wanadoo.fr
je reve trop
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